Agent de transit en CDI (Maïmouna 5/5)

Maïmouna trouve sa voie et devient agent de transit.

Le jour où j'ai fini mon stage, on me propose de rester 2 mois pendant l’été. Ça me faisait une expérience en dehors des stages, ça me mettait un pied dans le monde du travail. J’ai fait plusieurs missions d’intérim dans cette entreprise. Ensuite j’ai changé et là, j’ai travaillé dans la pétrochimie.

J’ai commencé à travailler sur de l’export, il faut parler anglais, je travaillais avec tous les continents, je parlais anglais, français, arabe, un petit peu. J’ai signé un CDI dans cette entreprise.

Entre temps, je me suis mariée, j’ai eu ma fille. Et là je reprends le travail à partir de lundi dans une autre entreprise.

La logistique et le transport, c’est très large, je me dis que si demain je veux faire un autre métier, parce qu’agent de transit, j’ai fait le tour, je pourrais sans avoir à me former de nouveau. Pendant un moment, je pensais faire une formation en droit et transport, c’est intéressant pour régler les litiges. Souvent on perd du temps parce que les gens ne sont pas qualifiés, dans le droit, dans la réglementation. On verra !

L’ambition, pour moi, c’est savoir ce qu’on veut et se donner les moyens. Ce n’est pas se réveiller, se dire « Je vais faire ça » et attendre que ça se passe. Il faut bosser même si des fois c’est dur, c’est sûr, ce n’est pas facile, il faut se lever tôt...

Au collège, on a 14, 15 ans, on pense à autre chose et c’est normal. Mais, j’avais l’ambition de faire des études, de réussir ma vie par contre. Si c’était à refaire, je prendrais plus de temps pour respirer, pour aérer mon cerveau. Des fois, on a l’impression que plus on va réviser, plus on va connaître, mais en fait, le cerveau il faut qu’il se repose.

Moi, je faisais de la danse : salsa, danse orientale, danse brésilienne, hip hop. Ça me libérait, ça permettait de voir autre chose, de souffler, de se défouler.

Je pense qu’au collège, ce qui est important, c’est de croire en ses rêves, ne pas lâcher, ne pas écouter les gens, les « on-dit » ... et je dirais aux parents d’encourager leurs enfants. Je ne comprends pas qu’il y ait des parents qui disent à leurs enfants : « Ne va pas à l’école, ça ne sert à rien. »

L’école c’est important, c’est la base de tout.