Arriver à ses fins : l’école de commerce (Athmane 3/4)
- Les Cueilleurs d'Histoires
- 10 mai 2023
- 3 min de lecture

J’ai eu mon bac. J’ai fait une demande pour une prépa écoles de commerce à François 1er, je n’ai pas été pris, mais j’avais vraiment en tête de faire une école de commerce. Je me suis dirigée vers un BTS commerce international à Montivilliers, ça m’a permis de rester chez ma mère… Ensuite j’ai fait une licence commerce et négociation commerciale à Rouen en alternance. Pour trouver une alternance, j’en ai pas mal parlé autour de moi. Il s’est avéré qu’une amie de la famille travaillait dans une boite de logistique au Havre, elle m’a fait confiance, elle savait que j’étais quelqu’un de sérieux, donc j’ai intégré Bolloré au Havre.
Qui dit alternance dit salaire, j’avais des très bonnes conditions, j’étais toujours chez ma mère, je pouvais payer mon billet de train. J’étais une semaine en école à Rouen où je faisais les allers-retours, et 3 semaines en entreprise au Havre; ça m’allait bien.
A la fin de la licence, j’ai décidé de poursuivre par une école de commerce. J’ai choisi l’alternance parce qu’une école de commerce, ça coûte cher et c’est quelque chose que j’avais aimé quand j’étais en licence. Je me suis retrouvé à Sablé-sur-Sarthe, 3 heures de route, un Leclerc et un stade de foot ! Heureusement, l’entreprise - Valéo- était vraiment top, ça a été très formateur. Du coup, je me suis dit : « Ok, ça va durer 2 ans, mais après cette expérience, j’ai de fortes chances de trouver un travail qui me plaît ». Au début c’était dur : j’arrivais dans un petit appart de 20 m², juste une télé, j’allais au travail, je rentrais, je mangeais de la malbouffe et j’attendais le week-end pour rentrer au Havre, voir mes amis, ma famille.
Je savais que je n’allais pas finir ma vie là-bas, alors si c’était sacrifier 2 ans de ma vie pour avoir une bonne situation, ça en valait la peine.
Le réseau, c’est important. Je n’en avais pas forcément conscience plus jeune et puis il se constitue naturellement, mais c’est quelque chose à ne pas négliger. Faire de l’alternance, c’est commencer à s’en constituer un.
Il y a un moment où il m’a manqué, mais finalement, j’ai réussi à m’en sortir, et encore... c’est une sorte de réseau que j’ai activé. En 2ème année de BTS, je devais effectuer un stage de fin d’année, obligatoirement à l’étranger. On était 3 copains, on voulait faire notre stage à New York pour développer notre anglais. Dans ma classe on était 30. La moitié a trouvé très vite parce que leur papa, maman, tonton travaillaient dans des boites ; moi, je n’avais pas ce réseau-là.
Je crois que j’ai envoyé plus de 1000 CV, et je relançais, je relançais.
Et c’est grâce à ces relances, un jour, une personne, un français qui vivait à New York m’a répondu : « Ta détermination a payé, envoie-moi ta convention » ; C’était un stage non rémunéré, signature le 5 mai pour un démarrage le 12 mai, à New York !

On est arrivés à New York sans logement. Alors on est partis à la mosquée de New York, là-bas, on a trouvé quelqu’un qui nous a dit : « Ok, je loue une chambre pour 300 $ par mois », on a accepté, on était 3 dans un salon! Je développais les services d’un spa de luxe. J’ai développé les réseaux sociaux, je faisais du porte-à-porte, je distribuais des flyers, ça a été un stage très intéressant. Trouver mon stage à New York, ça a été mon expérience professionnelle la plus dure !
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