Je m’appelle Mélissa. J’ai 29 ans, je suis professeure d’arts plastiques. J’ai grandi au quartier de l’Eure, j’y réside toujours...
J’étais à l’école Gravelotte, puis à Courbet, ensuite à Marcel Pagnol et après je suis allée au Sacré Cœur et à Saint Joseph.
J’étais une élève assez turbulente. En fait, ce qui m’a le plus marquée, c’était ce qui se passait en dehors du collège, du type activités artistiques avec l’ASAPAC ; c’était une association de quartier. Les animateurs proposaient des activités culturelles et artistiques, on touchait un peu à tout, du dessin, de la peinture…
Je me souviens aussi des aller-retours au bibliobus pour aller chercher des Tom-tom et Nana.
C’était un accès à la culture assez atypique : un bus rempli de livres, ce n’est pas courant ! On avait notre petite carte pour emprunter, puis on rentrait à la maison pour en profiter jusqu’à la prochaine rencontre avec le bibliobus.
Depuis toute petite j’adore dessiner. J’étais très ciblée sur Walt Disney. J’achetais énormément de magazines. Un jour, ils ont organisé un concours. Il fallait dessiner quelque chose et l’envoyer. J’avais fait mon petit dessin, et j’avais eu une réponse favorable ! Je ne sais plus trop ce que j’avais gagné, mais rien que d’envoyer mon dessin, j’étais hyper fière !
J’étais très investie dans mes cours d’arts plastiques au collège, je pense que c’est une des matières où je rencontrais le moins de difficultés, que ce soit en termes de relations avec le professeur et en ce qui concernait le travail à fournir. En plus, je me retrouvais souvent à être l’élève qui savait dessiner, forcément, il y avait un certain intérêt autour de ça : « Est-ce que tu peux me dessiner ci, est-ce que tu peux me dessiner ça ? »
A cette époque, je voulais être dessinatrice à Walt Disney, j’avais mon objectif tout tracé. J’étais très sûre et confiante par rapport à ça,
ça a duré jusqu’à ce que je réalise la réalité du milieu artistique, vers 18 ans.