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La famille! (Iman 2/5)

  • Photo du rédacteur: Les Cueilleurs d'Histoires
    Les Cueilleurs d'Histoires
  • 17 mars 2021
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 23 mars 2021

Entre sa mère, sa grande sœur et tous les autres membres de sa famille, Iman trouve son chemin




Je suis l’avant-dernière d’une fratrie de 6. A l’école, j’ai toujours été « la petite sœur ». « Ah ben oui, ton caractère, ton bavardage… » J’ai hérité de ça mais bon, c’était drôle. Très vite, j’ai été mise dans une bonne classe, ça m’a boostée parce que d’autres élèves s’en sortaient bien et j’avais envie de faire la même chose. J’ai encore de très bonnes amies qui ont très bien réussi et qui se retrouvent à Paris ou dans d’autres villes, qui ont progressé de la même manière que moi : elles sont juristes, avocates. Beaucoup sont parties en Droit.


Mon modèle, c’est ma grande sœur.

On a 7 ans de différence. Tout ce qu’elle faisait je voulais faire pareil, la gym, ça vient de là. Elle travaillait chez HSBC à Paris, elle a eu une mutation à New York, ça fait 8 ans. Elle s’est installée là-bas, elle est mariée, a deux enfants. Et là, elle est partie vivre à Los Angeles.



L’une de mes sœurs est cadre comptable chez Omnova, au Havre, elle a un très bon poste.

Une autre est logisticienne à la Cma Cgm.

L’un de mes frères a arrêté très tôt les études, maintenant, il travaille dans l’informatique, mais un peu à titre personnel. Il voyage beaucoup. Mon autre frère a deux masters, mais il peine à trouver du travail au Havre. Les études ça a aussi été une histoire de famille.


Mon père est ouvrier dans le bâtiment et ma mère n’a jamais eu d’activité professionnelle. Elle a tout sacrifié pour nous, s’est consacrée à élever ses enfants. Par contre, l’école, ça a toujours été essentiel pour elle, jamais on ne l’aurait entendu nous dire : « Tu es fatiguée ? Ce n’est pas la peine d’aller à l’école aujourd’hui... » C’était primordial : il fallait apprendre à lire, à écrire, il fallait savoir s’exprimer correctement. Par contre, elle ne nous a jamais mis la pression pour les études supérieures, elle n’a pas eu vraiment besoin.

Elle, elle voulait être infirmière, elle était ravie que je fasse des études de médecine.



"Le fait d’avoir été élevée dans une famille modeste, j’arrive à me mettre à la place de n’importe qui."

Moi, j’ai été agent de service hospitalier, aide-soignante, infirmière. Maintenant je suis chirurgienne. Je ne connaissais pas de chirurgiens, de médecins ou d’ingénieurs, je n’avais pas du tout ça en tête. Finalement, ça me permet aussi de rester à ma place et de ne pas prendre la grosse tête, de me croire supérieure.


 
 
 

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