Le handicap, une force (Charles 2/5)

Parallèlement à ma scolarité, je faisais du sport et j’avais été identifié par « les grands du quartier », qui m’ont orienté vers l’animation, alors j’ai passé des diplômes et des concours dans ce domaine : un BPJEPS, ce qui m’a permis de travailler notamment à Sans Détour, une association de loisirs.

Ensuite, j’ai travaillé pour handisport.

Je m’occupais de 100 athlètes. J’enseignais le cécifoot, le basket en fauteuil, la sarbacane, la musculation... J’ai toujours le besoin d’aider les autres.

Je n’ai pas fait ça parce que moi-même j’ai une pathologie.

Ce sont toujours les gens valides qui se plaignent, qui sont chafouins pour un rien. Je me souviens avoir dit à ma mère alors que je faisais un stage à l’Association des Paralysées de France

« En fait, je n’ai rien ! »

Ce que je voulais dire c’est qu’il y avait bien pire que moi, ça m’a donné quelque part de la force. J’ai vu un jour arriver un monsieur en moto, je devais lui enseigner quelques cours de natation, et dans le vestiaire, je vois qu’il enlève sa jambe, c’était fou ! Le lendemain, je me suis inscrit au permis moto, ça m’a donné de la force. Handisport, ça a été mon expérience professionnelle préférée.

Ensuite j’ai travaillé à la Ville du Havre, comme animateur, adjoint d’animation, responsable de structure, j’ai été référent sport santé pour le service jeunesse, référent local de la sécurité des quartiers sud...