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Le quartier, la famille, le collège et la vie qui va bien! (Walid1/5)

  • Photo du rédacteur: Les Cueilleurs d'Histoires
    Les Cueilleurs d'Histoires
  • 19 mai 2023
  • 2 min de lecture

Je m'appelle Walid, j’ai 36 ans. J’ai grandi à Préssensé et j’ai eu une enfance très heureuse. Je suis issu d’une famille nombreuse avec beaucoup de joie, d’amour et d’entraide. J’ai grandi avec mes copains, je les considère aujourd’hui comme mes frères.





J’ai connu des moments compliqués, des moments de bonheur aussi, et je garde globalement un très bon souvenir de mon enfance, et notamment du collège Jacques Monod. J’ai fait la maternelle à Charles Perrault, puis Georges Sand. Je retrouvais mes copains à l’école mais aussi après l’école parce qu’on était tous du même quartier. Il y avait aussi nos cousins.


Moi, je suis issu de la 1ère vague d’immigration. Je suis issu d’une famille qui a réussi ses études ; j’avais cette pression des frères et sœurs qui avaient réussi avant moi, il fallait se mettre au niveau. Et j’étais un peu... j’étais le marrant de la classe mais je travaillais, je faisais la part des choses entre le moment où il fallait être sérieux et le moment où il fallait bosser.

Il y avait le message des parents qui disaient : « Si aujourd’hui, on est en France, c’est pour les études ». Et pour moi, c’était un juste retour des choses de réussir pour mes parents, pour moi aussi, mais ça je l’ai su après. Ce qui comptait aussi c’était l’honneur de la famille.

C’étaient mes grandes sœurs qui étaient présentes quand il y avait des convocations, je ne faisais pas beaucoup de bêtises, mais ça arrivait ! Elles ont été très importantes dans ma vie. J’en ai 5, elles avaient un rôle maternel et paternel à la fois parce que Papa travaillait, le soir, il ne fallait pas trop le déranger.


Au collège, j’étais bon élève, j’adorais ça. J’avais des profs qui me donnaient envie d’apprendre et d’être curieux, et ça, ça m’a beaucoup aidé à réussir : la curiosité, aller chercher plus que ce qu’on vous donne durant vos cours, ça passe par plus de temps au CDI, à la bibliothèque… Moi, j’étais passionné d’histoire.


On avait un accès à internet extrêmement limité, c’était le CDI, pour moi, c’était une richesse ce lieu. J’étais aussi délégué de classe en 4ème et en 3ème parce que j’avais cette faculté à faire le lien entre les professeurs et les collégiens, donc ça facilitait les échanges.

Tous les étés, on allait au bled ; là, je me suis rendu compte que la France c’était limite un Eldorado, concernant l’apprentissage, concernant la culture, concernant l’émancipation !

A cette époque, j’avais un métier en tête : journaliste. J’étais intéressé par l’histoire, la géopolitique ; il y avait pas mal d’événements à la télé, j’essayais de comprendre. Lorsqu’il y avait le journal de 20h, on était tous rassemblés devant la télé, c’était le moment où on se voyait en famille ; c’était la seule émission que je regardais avant d’aller dormir. Et je voulais un métier où je serais au contact, j’avais un penchant pour la communication. J’y pensais, mais ce n’était pas une obsession. À l’époque, quand vous aviez des projets clairs, nets et précis on vous prenait pour un enfant « anormal » !

 
 
 

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