Etudes et rencontres : la liberté (Catherine 4/5)
- Les Cueilleurs d'Histoires
- 25 janv. 2021
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 26 mars 2021

J’ai décidé de passer ma licence de droit social que j’ai obtenue par une VAE (validation des acquis et de l’expérience), j’ai quitté CEACOM en mars 2020 et je suis rentrée à Pro Food market en tant que responsable des Ressources humaines.
La VAE, ça permet de valoriser l’expérience et moi, j’avais une expérience intéressante : j’étais interprète assermentée.
J’ai aimé reprendre mes études. Je trouve que c’est tellement intéressant d’apprendre, d’évoluer. Aujourd’hui, j’ai 44 ans et je continue les études : on s’auto-cultive, on s’auto-développe. Personne n’est là pour nous dire ou nous apprendre, c’est à nous d’apprendre. Il faut tout le temps relever des challenges.
"La clé de la liberté, du minimum de liberté qu’on avait, c’était les études. Donc il fallait étudier".
Après, est-ce que j’étais dingue des études ? Non, pas à 20 ans, ce serait mentir... Mais les études étaient là pour nous pousser.
J’ai relu mes appréciations de 3ème, il semblerait que j’étais une fille charmante, mais râleuse !
En 6ème, 5ème, j’avais des difficultés. J’ai redoublé ma 5ème et le déclic est venu vers la 4ème. Même si j’étais une petite râleuse, un peu caïd, les notes suivaient. Le déclic, ça a aussi été les sœurs, les copines proches.
Mais là où vraiment ma vie a changé c’est suite à une rencontre : celle du directeur de CEACOM. Il a eu confiance en moi, c’est lui qui m’a nommée assistante de projets. Quand il fallait représenter l’entreprise, j’y allais. Par exemple, je suis partie à Bercy, aux premières universités du féminisme. C’est lui qui m’a donné l’opportunité de pouvoir évoluer, de constituer un réseau.
Pour moi, et c’est pour ça que je parlais du social, les gens qui vont au travail avec la boule au ventre, ça ne doit pas exister, les gens qui ne sont pas bien au travail, ça ne devrait pas exister. Les employeurs qui mettent volontairement la pression sur les salariés, ça ne devrait pas exister.
C’est pour ça que le social m’a attirée, c’est se sentir utile, tu ne viens pas au travail juste pour répondre au téléphone ou faire ta caisse.
On ne peut pas réussir seule, on a toujours quelqu’un qui nous pousse. Même si c’était frontal avec mon père, s’il ne me l’avait pas permis, je n’aurais pas pu aller en Turquie ; puis j’ai eu le soutien de mon frère et aujourd’hui, j’ai le soutien de mon mari.
Le fait de pouvoir avancer, d’avoir des ressorts, ça permet la confiance en soi.
J’ai d’autres exemples d’amis de l’époque qui ont fait des études ou qui travaillent.
"J’ai aussi l’exemple de gens qui se sont engagés autrement. Majid Nassah était à l'école primaire avec moi. Il est boxeur et maintenant 4ème adjoint au maire! En fait, d'où que l'on vienne, on peut réussir."

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