Médecine, 11ans d'études! (Iman 4/5)
- Les Cueilleurs d'Histoires
- 17 mars 2021
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 26 mars 2021
A la faculté de médecine, les choses se corsent pour Iman...

Je me dis donc : « Médecine… pourquoi pas », mais jusqu’au concours, je n’y crois pas forcément. Ma première année a été difficile : je partais du cocon familial, je devais me débrouiller seule et j’avais tous mes repères perdus. Je ne cache pas que j’en ai pleuré des week-ends. J’ai d’ailleurs redoublé ma première année parce que je n’avais pas été prise en médecine. J’aurais pu être sage-femme, mais j’ai eu envie de retenter et ça a marché. Ce qui m’a fait tenir, c’est ma mère. Je suis une grande fan de ma mère !
En deuxième année, on fait un stage. Pour moi, ça a été à Monod, et c’est là que j’ai découvert le bloc opératoire et que je suis tombée amoureuse du bistouri !
Je savais ce que je voulais faire : chirurgienne et plus particulièrement chirurgie viscérale, c’est la chirurgie abdominale : on s’occupe de l’abdomen, de l’œsophage jusqu’au rectum en passant par l’estomac, le foie, le pancréas, l’intestin grêle, le colon.
J’ai donc fait mes 6 premières années d’externat à Rouen, puis j’ai fait mon internat à Amiens.
La première année d’internat est très difficile, l’internat de chirurgie, c’est vraiment considéré comme le plus dur des internats. J’ai perdu 10 kilos !
C’était hyper épuisant. On bossait 80h par semaine. Heureusement que mon mari était là à l’époque, c’est lui qui m’a épaulée.
L’internat, ça dure 5 ans et c’est là qu’on se forme à notre spécialité.
"Et 11 ans après le bac, on passe la thèse de médecine, devant un jury, devant toute notre famille. C’est la première fois que j’ai vu ma mère verser une larme !"
Après ça, on devient Chef de clinique, c’est un contrat de deux ans pendant lesquels on va « bouffer » du bloc. C’est le moment de se former au maximum, de profiter de ses aînés si on a besoin d’aide.
Quand on a fini le clinicat, on sollicite un poste de praticien hospitalier. C’est comme ça que j’ai postulé à l’Hôpital Jacques Monod.
J’ai été contente de revenir au Havre pour ce poste dans un hôpital public.

C’est important pour moi de travailler dans le public parce que je pense qu’en tant que médecin, c’est difficile d’avoir un lien d’argent avec le patient, surtout quand on fait de la cancérologie.
J’ai choisi ce métier pour aider les gens bien sûr, après je ne cache pas que j’adore être au bloc, avoir les « mains dedans », ça, c’est vrai !
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