"Osez !" (Sinan 5/5)
- Les Cueilleurs d'Histoires
- 3 févr. 2021
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 26 févr. 2021
Parce que travailler ne devrait pas être vécu comme une contrainte, il faut se donner les moyens, ne pas avoir peur et avancer, en un mot : oser!

"Dans 10 ans, je me vois dans une maison à la campagne,
en train de siroter mon jus d’orange. Je pense qu’on n’est pas fait pour travailler jusqu’à 65 ans, en tous cas pas comme une nécessité pour vivre. Travailler pour s’occuper, par plaisir, d’accord, mais pas par obligation. Pour moi, le travail ne doit pas être une contrainte d’argent, de moyens. En gros, j’ai envie de faire le nécessaire aujourd’hui tant que je suis jeune, investir sur mes propres projets, et si jamais ça marche, tant mieux, ça ne marche pas, je n’aurai pas de regret, j’aurai essayé. Même si je signe un contrat, je continuerai à faire naître de nouvelles idées, à préparer d’autres projets.
Je pense être ambitieux.
"Ce que je suis en train de faire là, avec mon projet sur les drones, ce n’est pas évident".
Habituellement, en sortie d’école, il y a la normale : on va travailler dans une entreprise, on signe un CDI, et on fait la routine. Là, ça sort un peu de ce cadre. Bien sûr, ce n’est pas forcément un choix au départ, mais, c’est ce que j’ai appris tout au long de ma formation : essayer de convertir ce qui ne va pas bien, le côté un peu problématique en résolution de problèmes.
Il ne faut pas avoir peur... il ne faut pas avoir peur et il faut oser.
Quand j’étais au collège, jamais je n’aurais pensé que je pourrais travailler dans l’aéronautique ou le spatial.
Lors de ma dernière année d’école, on devait aller à l’étranger. On est partis en Italie, dans la plus grande faculté de sciences de Rome. Là-bas, il y a des spécialistes de lanceurs de fusées. On avait comme projet de réaliser notre propre fusée à nous ! Notre propre rocket !
On a pu faire décoller ça sur une colline à proximité de Rome, c’était génial, et ça c’est vrai, qu’au collège, jamais je n’aurais pensé à ça. Il ne faut pas avoir peur, il faut y aller.
On peut se dire au collège : je vais devenir astronaute, pilote ! Finalement, c’est possible, il suffit de préparer le terrain et c’est faisable.
Pour moi, au début, c’était vraiment le flou, vraiment flou de chez flou. C’est qu’après avoir fait le stage et découvert le monde du travail avec le stage en DUT, je me suis dit : « Ouais ça peut être intéressant ». Avant ça, j’avais peut-être le domaine en tête, je savais que ce serait dans l’industrie, ce qui me plaisait c’était la conception, mais je n’en savais pas plus. Ça s’est construit au fur et à mesure. Ça, ce n’est pas grave. Ce qu’il faut, c’est prendre goût. Souvent, la famille a des idées de réussite classiques : avocat, médecin… ou chantier. Mais finalement, il n’y a pas que ça ; il y a plein d’autres métiers qu’on ne connaît pas forcément. Il faut partir de l’optique que personne d’autre que nous va se lever pour aller faire ce genre de recherche. C’est ce que je disais quand je parlais de préparer son terrain, c’est ça en fait, c’est s’investir pour soi-même, c’est aussi travailler un peu, mais ce n’est rien de plus que ça.
Si c’était à refaire au collège… C’est vrai que j’ai eu pas mal de lacunes plus tard, donc j’aurais peut-être un peu plus suivi les cours. C’est le petit regret que je pourrais avoir, mais ça se corrige. Travailler plus, évidemment, c’est un discours que j’entendais ! Mais, ça rentre par une oreille, et ça ressort de l’autre côté ! Une fois qu’on comprend par soi-même, là, c’est autre chose ; il faut avoir son avis sur ce truc-là, il faut le vivre, le rencontrer, et là, on se dit : « Ah oui ! Finalement, c’était vrai ».
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