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Parcourir le monde... (Catherine 3/5)

  • Photo du rédacteur: Les Cueilleurs d'Histoires
    Les Cueilleurs d'Histoires
  • 25 janv. 2021
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 18 mars 2021

Catherine nous parle de ces rêves, de ses envies et de la liberté.




"Avant, quand on était plus jeunes, le jour où on ne partait pas à Auchan, c’était comme si on n’avait pas mangé !"

Ça permettait de faire un petit tour, de respirer, voir du monde, de ne pas rester enfermées à la maison, de discuter, vu qu’on n’avait pas droit d’aller beaucoup plus loin.

On n’allait pas en ville se balader, c’était interdit.


Dans l’immeuble, il n’existe plus maintenant, c’est le Lycée Jeanne d’Arc maintenant, on était tous une famille. Il y avait une grande solidarité. On descendait jouer ensemble, pour aller à l’école, quand l’un était embêté, les autres le défendaient. C’était l’esprit de famille. Il y avait Trait d’union, c’était surtout jouer au football. On était tout le temps ensemble, c’était bien. En même temps, on n’était pas confrontés aux autres. Après on entendait chez des amis, de la famille, que le fils était parti au Canada, à Londres… mais la différence avec les élèves d’autres quartiers, on n’y était jamais confrontés.


C’est à partir du lycée que ça a été possible.

Là, l’émancipation commençait petit à petit. J’avais le droit d’aller prendre un café avec une copine. C’était génial !


"Du coup, on a envie que le lycée soit ouvert tous les jours, 7j sur 7. On peut aller au Quick, s’acheter des choses soi-même. C’était énorme comme sentiment."

Depuis le collège, je voulais être avocate ou journaliste. La journaliste pouvait aller partout dans le monde, faire des reportages, communiquer…


Aujourd’hui, j’adore écrire. J’aime retracer, faire passer des émotions.

J’ai passé mon bac ES (économie) et j’ai envoyé mon dossier dans une école à Tours, mais mon père n’a pas voulu parce que j’étais une fille, et qu’une fille ne pouvait pas rester seule dans une autre ville. Alors je suis allée à l’Université du Havre en Sciences humaines et sociales, ce n’était pas véritablement un choix. J’ai obtenu le niveau DEUG. Je n'ai pas pu passer le diplôme parce que j’ai trouvé du travail dans une entreprise d’import-export qui recherchait quelqu’un de bilingue et c'était urgent pour moi de travailler. Je suis restée 3 ans en Turquie. Et puis, suite à un évènement personnel, j’ai dû revenir au Havre et tout recommencer à 0.


Je suis retournée chez mes parents. J’ai travaillé au groupe hospitalier du Havre et puis j’ai trouvé un emploi en centre d’appel chez Ceacom en tant que chargée de clientèle à mi-temps parce qu’entre temps, j’avais eu des enfants.

Petit à petit, j’ai fait de la communication interne, c’était la base de mes études. J’ai été nommée assistante de projets puis je suis passée cheffe de projets.

Ceacom, ça a changé ma vie, ça m'a ouvert des portes.



Le social a commencé à m’intéresser. Le social, c’est de communiquer, d’être à l’écoute des gens, mais également de pouvoir solutionner des problèmes. Quand on est dans la communication, les gens viennent vous voir.


 
 
 

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