Retourner sur les bancs de l’université et avancer (Aïssata 5/5)
- Les Cueilleurs d'Histoires
- 27 avr. 2023
- 2 min de lecture
Au bout de 10 ans, après les 3 premières vagues covid, on est tous sortis épuisés, beaucoup de gens ont changé de voie et, en même temps, s’installe une sorte de routine confortable parce qu’on devient expert de ce qu’on fait.
Au cours de ces années, j’ai passé un diplôme universitaire d’infirmière en urgence et réanimation et j’ai passé le concours pour devenir infirmière anesthésiste. Ça voulait dire repartir pour 2 ans d’études supplémentaires. J’avais encore les relents de la 1ère année de médecine, en me disant « Bachoter, apprendre par cœur, est-ce que ça m’ira ? »
Mais j’ai aussi un super mari, il m’a dit :
« Tente ta chance, tu n’as rien à perdre, ton métier, tu le garderas quoiqu’il arrive, que tu réussisses ou pas.»
J’ai démarré la formation en 2021.
Partir en opération extérieure, c’est particulier. C’est vraiment un moment où on se retrouve en groupe, tout le monde perd ses repères en même temps. Le groupe est plus vite soudé, et on a cette capacité en tant qu’êtres humains à créer des liens hyper vite. C’est vraiment la partie sympa de la mission, c’est une autre ambiance, c’est une autre façon de voir les choses, on a ce petit sentiment d’être utiles qui nous fait avancer.
Mon parcours n’a pas été si linéaire que ça, et je suis hyper heureuse de ce que je fais, de ce que j’ai pu apporter aux gens quand j’ai pu apporter quelque chose, et je continue à apprendre tous les jours, c’est hyper important.
Surtout il ne faut pas se limiter. Si j’ai un message à faire passer, ce serait : « NE PAS S’AUTO - LIMITER ».
"Tentez, testez tout ce que vous voulez, pourquoi pas ? Pourquoi pas vous ? Personne n’a le droit de vous dire. «Non ce n’est pas pour toi» ... Il faut juste travailler."
Mes années au quartier de l’Eure, c’est comme une madeleine de Proust quand je passe devant l’école primaire, je jette un œil pour voir si je reconnais quelqu’un, alors que ça fait 20 ans!

Je garde de ces années un profond respect pour l’école publique. J’ai pu rencontrer énormément de gens qui ont fait celle que je suis aujourd’hui.
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