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S'ouvrir : l'appel de la scène et les modèles (Charles 4/5)

  • Photo du rédacteur: Les Cueilleurs d'Histoires
    Les Cueilleurs d'Histoires
  • 11 mai 2023
  • 2 min de lecture



En parallèle, je me suis découvert un attrait pour le cinéma. Au départ, je faisais de la surveillance sur les plateaux, un peu de régie ; et là, je rencontre Bruno Solo, la production me propose d’être son chauffeur, donc le soir je fais les navettes, je le ramène à l’hôtel, sur les tournages, etc. Un matin, il me dit :

« Charles, est-ce que tu veux jouer dans le film ? »

C’est comme ça que j’ai démarré. J’ai dû faire revendeur d’armes, dealer, pêcheur, taximan, inspecteur de police…

Ça m’a donné envie de créer une structure, ce qu’on a fait avec mon petit frère « Par nous, pour vous ». On réalise des petits films préventifs qu’on poste sur les réseaux, ce qui nous a permis d’être repérés par les studios Off-courts, qui nous apportent leur réseau, nous forment aux techniques du cinéma, et mettent à notre disposition une scénariste. De là, j’ai écrit un scénario, qu’on a signé avec des producteurs, et qu’on va essayer de tourner en 2023 si tout se passe bien. Ça va un peu parler de moi, de mon enfance, un peu de Handball, un peu des choses que j’ai vécues...




Les modèles que j’ai eus dans la vie, je dirai que c’est l’environnement au sens large.

Un modèle, positif ou négatif, c’est une expérience qui te fait grandir .

Tu observes, tu t’adaptes, tu vois ce qui est bon, ce qui est néfaste pour toi, et puis voilà.

Dans la famille, on n’a pas à se plaindre… J’ai une sœur qui est directrice de la PJJ, une autre qui bosse dans les assurances à Paris, j’ai un frère qui fait pas mal de navettes entre mon pays d’origine, la Guinée Bissau et la France, un autre a une boite de transport routier...


Le Hand ça m’a fait grandir. C’était très prenant, je passais mon temps à l’entraînement, les compétitions, 500, 600 km à faire pour aller aux matchs. Je rentrais lessivé. Je voyais un peu moins mes copains, rapidement le dimanche après-midi, et puis le lundi je retournais à l’école. Ça fait grandir : les amis du quartier ont un peu l’impression qu’on les lâche.

J’avais 17, 18 ans, je jouais au hand avec des personnes qui avaient 30 ans ; les discussions dans le car, ce n’était plus les mêmes. Pour ne pas paraître bête, je me forçais à lire le journal pour voir ce qui se passait dans le monde ! On ne sait jamais… si on m’avait posé une question ! C’est aussi comme ça qu’on s’ouvre à d’autres sujets que le sport et le quartier.



 
 
 

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