Une mère qui veille et qui oriente(Athmane 1/4)
- Les Cueilleurs d'Histoires
- 10 mai 2023
- 2 min de lecture
Athmane travaillera au sein de grandes entreprises, mais en attendant, sa mère veille au grain...

J’ai 30 ans et je suis responsable d’achats chez Sidel. J’ai grandi sur les quartiers sud du Havre. Ça été une très bonne période pour moi, j’ai toujours adoré aller à l’école. J’ai été à la maternelle Valmy 1, puis Valmy 2, ensuite j’ai été au collège Marcel Pagnol, puis au lycée Claude Monet. J’ai poursuivi en BTS commerce international, une licence à Rouen, puis un master ; ensuite j’ai intégré le monde professionnel en tant qu’acheteur.
Ma mère était prof en Algérie, elle suivait notre scolarité avec assiduité.
J’ai eu la chance d’avoir des grands frères. L’un d’eux est aussi acheteur : on négocie des contrats de prestation de services ou des contrats d’achat de matières premières pour des grandes entreprises.
J’aimais bien apprendre ; j’aimais l’ambiance de l’école, on apprenait en s’amusant. Et même si on entendait des choses sur les quartiers défavorisés, les ZEP..., au final, on était des jeunes qui allaient à l’école, puis allaient jouer au foot… Je m’entraînais deux fois par semaine dans un club de quartier, les Tréfileries.
Au collège, je me souviens surtout des profs d’anglais. J’ai toujours beaucoup aimé cette langue.

Ce sont des profs d’anglais qui ont appuyé ma demande pour aller dans un lycée hors secteur. Le fait d’avoir été dans un collège dit « défavorisé », je pense que ça renforce, dans la mesure où on aborde certaines questions avec beaucoup plus de recul parce qu’on les a déjà vécues au collège.
Parmi les personnes marquantes au collège, en priorité, il y a ma mère, c’est elle qui me faisait réviser les devoirs, c’est elle qui me disait :
« Attention, ton prof de math, ça fait longtemps, qu’il n’a pas fait d’interro surprise, va réviser! »
Ma mère est quelqu’un de très important pour moi, je pense que si elle ne m’avait pas suivi, je n’aurais pas fait autant d’efforts, parce qu’à 12, 13, 14 ans on n’est pas aussi conscients que des personnes adultes. Le support de ma mère a été très important.
Déjà à l’époque, je pensais faire des études supérieures parce que j’aimais bien ça, mais je n’avais pas d’idée précise, juste que j’aimais l’anglais, l’économie, les maths aussi, clairement, je voulais réussir.
C’étaient des sujets de discussion que j’avais avec mes amis : eux savaient que j’avais des facilités et que j’avais ça en tête ; certains avaient eux aussi envie de faire des études, d’autres pas forcément. Il y a plusieurs chemins pour y arriver dans la vie. Faire des études, c’était une voie comme une autre. Moi, j’avais en tête que c’était le moyen le plus « sûr » d’avoir un travail correct parce que c’est ce qu’on me répétait.
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