Cette fenêtre, c’est celle du bureau-bibliothèque et il y a cette vue sur mon jardin. Le grillage sur la fenêtre, c’est pour éviter que les chats ne sortent.
En été, quand je me réveillais, c’est à travers cette fenêtre que je jetais mon premier coup d’œil. Je voyais s’il faisait beau ou moche.

L’été, il y a toutes les couleurs, un beau ciel bleu, et les arbres tout verts. En hiver, quand on était petits, il y avait de la neige, j’enfilais ma combinaison et j’allais y plonger.

Je me souviens d’un mercredi, j’étais en primaire, je me lève et juste avant d’aller au marché, il y avait cette neige partout, je sentais qu’elle n’allait pas disparaître. Je suis allé prévenir ma mère qui m’a descendu ma combinaison et j’ai passé ma matinée à faire des bonhommes de neige.

 

C’était aussi la pièce des légos. La lumière de la fenêtre y était bonne. J’aime la lumière, être complètement dans le noir ça ne m’intéresse pas trop… La lumière est joyeuse. On voyait l’ombre qu’elle portait sur les légos, quand je faisais un immeuble. Dans mon scénario, elle faisait partie intégrante du jeu et puis j’avais ce plaisir du soleil qui rentrait, de la chaleur et en même temps du petit courant d’air de la fenêtre ouverte.

 

Et puis la nuit, je pouvais passer des heures à regarder les constellations : la Grande Ourse, la Petite Ourse. Maintenant, il y a un lampadaire, la pollution lumineuse fait qu’on ne voit plus aussi bien.

 

Aujourd’hui, c’est toujours mon endroit du matin ; de temps en temps j’ouvre la fenêtre pour savoir la température. Je passe obligatoirement par cette pièce pour aller dans ma chambre.

Quand la fenêtre est ouverte, on entend les tronçonneuses au printemps, surtout tôt le matin… J’aime bien ce bruit, ça me rappelle toujours la même chose : les jeux de lego les jours d’été… Cette époque bénie.

 

Adrien. Le 6 mars 2022 à 12h04. La Vallée