"On s’est tout de suite plu ici avec les coteaux, les herbages, on se croirait en Bavière."
C’est la fenêtre de la cuisine, je suis native de Lillebonne et j’habite là depuis 47 ans !
Quand on est arrivés devant le terrain, on a eu cette vue magnifique, on est tombé amoureux et on a fait construire !
Au début, nous avions également une très belle vue sur Lillebonne et l’église, de l’autre côté ; on en a profité longtemps, puis mon voisin a vendu le terrain et une maison s’est construite, alors nous nous sommes tournés vers cette vue-là, on n’a pas perdu au change !
Ça porte sur le Val Horrible de Gruchet-le-Valasse, je tourne le dos à Lillebonne. Je ne sais pas d’où vient ce nom de Val Horrible... ce n’est pas du tout horrible !
On s’est tout de suite plu ici avec les coteaux, les herbages, on se croirait en Bavière.
Lillebonne est jumelée avec la ville d’Immenstadt, alors nous sommes régulièrement allés là-bas.
Ici, on a l’habitude de dire que c’est la Bavière sans les montagnes ! C’est cette colline, ces herbages, la douceur du paysage ; régulièrement il y a des chevaux, des vaches, des moutons, c’est la campagne à la ville, le Becquet. Et ici, on est sur un point culminant du quartier ce qui nous offre cette vue très dégagée. C’est aussi un quartier très prisé des marcheurs et coureurs, le Radicatrail passe par là.
Pour le moment, le jardin n’est pas très fleuri. Alors, on met des fleurs sur les fenêtres de la cuisine, J’aime bien, ça met une touche de gaieté.
J’ai un regard sur cette fenêtre en permanence, elle est située à côté de mon évier, j’y fais la cuisine… et j’ai toujours un œil dehors. Fréquemment, je jette un coup d’œil rapide, mais il m’arrive aussi de prendre le temps, je me penche, j’admire le paysage. Je salue le voisin en face...
Je préfère quand le printemps arrive. En hiver, c’est dénudé, ce sont des couleurs un peu froides. Quand il y a du soleil, ça va, mais quand il y a du brouillard, l’ambiance est différente, en même temps, on se sent bien au chaud à la maison… comme dans un cocon.
Ici, ce qu’on aime, ce sont les allées et venues des oiseaux ; comme la forêt est proche, il y a toujours des pics épeiches, noirs et blancs à tête rouge, des bouvreuils lorsque les bourgeons sortent des arbres, on les voit réapparaître avec leur ventre orange.
On a aussi des mésanges d’ailleurs, on a fait des petits abris éparpillés dans le jardin. C’est mon mari qui les fabrique, il y en a de différents types, de différentes couleurs. On suspend des boules de graisse ce qui nous permet d’observer les oiseaux.
On a davantage le temps de regarder tout ça lorsqu’on est à la retraite. On se tourne davantage vers la nature.
L’ambiance sonore ici, c’est indiscutablement le chant des oiseaux et le caquètement des poules du voisin.
Depuis quelques temps, côté ouest, le soleil est orange, je n’avais jamais vu ça auparavant. Même le matin, on a des horizons incroyables. Je ne sais pas trop à quoi c’est dû, on dit que ce sont les vents du sud...
Annie, le 14 janvier 2022 à 9h16 - Rue de la Fontaine par la rue Boileau