C’est la vue que j’ai depuis la cuisine et la salle, sur le bois juste en face. Moi, je me mets surtout à la fenêtre de la cuisine, je prends mon petit café… C’est vrai que j’apprécie me mettre là, ma cafetière à côté de moi et je regarde la rue, le bois… Je bois pas mal de café, 8 ou 9, en fonction de mon travail.

D’ailleurs, paradoxalement, c’est aussi une fenêtre que j’associe au boulot : le matin avant de partir je vais me poster devant la fenêtre en buvant mon premier café et le soir, j’en prends un avant le quart de nuit.

 

Cette fenêtre, c’est le premier endroit où je vais le matin en me levant, je l’ouvre, même quand je suis du quart du matin, il est 4h30, pas de voiture, et j’entends les bruits de la nature, c’est un lieu à préserver. Ça m’apaise, ça met tout de suite des ondes positives pour la journée.

Quand il fait froid, dans les phases automnales, je vois les arbres perdre leurs feuilles, dans les grandes tempêtes, le paysage est sublime, les arbres ondulent, on dirait qu’ils vont craquer, mais ils tiennent le choc. La nuit, dès qu’on voit quelque chose bouger, c’est très énigmatique, c’est d’ailleurs surtout là qu’on voit les animaux, on se sent plus en proximité avec la nature. C’est très différent au final la nuit.

La fenêtre est orientée Nord ce qui fait que je n’ai pas le soleil, mais ce n’est pas gênant. Cette vue me réconcilie avec mon environnement. D’ailleurs, c’est grâce à elle que nous avons eu envie d’explorer les endroits de nature et de calme avec mon fils, c’est comme ça que nous avons découvert le Parc des Aulnes.

 

J’aime que l’environnement soit calme et c’est ce que montre cette photo. Le bois en face, je ne sais pas à qui il appartient, je n’y ai jamais mis les pieds. Il reste assez mystérieux pour moi, je ne suis même pas sûr qu’il soit accessible. Il semble vraiment très vaste. Lillebonne, en fait, c’est entouré de forêt.

Pendant le confinement, c’était incroyable, tout était calme et les animaux en ont profité pour sortir. Je n’ai jamais vu autant de biches, de sangliers ou de chevreuils, ils étaient à 50 mètres ! D’ailleurs c’est cette période du confinement qui m’a fait apprécier autrement mon appartement. Je ne suis pas vraiment fan de là où je vis, mais de ce côté de la résidence, ça donne d’autres sensations, d’autres impressions plus positives.

Au delà de ce bois, qui reste mystérieux, c’est aussi l’occasion de voir les ados rejoindre le collège ; j’adore les voir passer, certains me connaissent - je suis président du club de basket. La jeunesse, ça donne de la gaieté. Cette vue positive, pour moi, correspond à la Ville de Lillebonne.

 

Je me souviens quand je suis arrivé dans ce logement, le contexte était compliqué et je me suis retrouvé seul, dans cet appartement vide. Mon premier réflexe ça a été d’ouvrir cette fenêtre.
Si un jour, je déménage, je prendrai cette vue en photo, elle m’a permis d’avancer, ce sera une vision positive de cette tranche de vie. Je pourrai la fermer mais elle fera partie de ma vie.

On peut être dans un appartement, de prime abord, pas très agréable mais l’ouverture vers l’extérieur, ça permet de changer sa vision, ça permet de s’évader.

 

Parfois, on ouvre la fenêtre le samedi vers 23h, là, je vais être happé par la vitesse des voitures ! C’est plus inquiétant. En fait, cette fenêtre, elle ouvre sur les questions que je me pose par rapport à la ville, sur ce que j’aimerais voir améliorer.

 

 

Mickaël, 2 décembre 2021, 9h09 - Avenue René Coty