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"De cette vue, c'est le pommier qui m'intéresse" 

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C'est la fenêtre de ma salle à manger. À Noël je peins mes vitres avec du blanc d’Espagne pour donner un air de fête à la maison et une impression de neige qui tombe dans le jardin. Tous les ans je décore et comme j’ai des petits-enfants, il y a bien sûr le Père-Noël.

 

Accrochée à l’embrasse de mes rideaux, j’ai ma paire de jumelles, souvent je me pose ici et je regarde. Et puis la porte-fenêtre juste à côté, c’est la pause cigarette...

J’ai l’impression d’être dans mon cocon parce que je n’y vois que mon jardin.

 

De cette vue, c’est le pommier qui m’intéresse. Il est rempli de vie quelle que soit la période de l’année. En hiver, il perd ses feuilles et je peux voir les oiseaux nettoyer son écorce, c’est un vieux pommier, il doit y avoir des fourmis, des petits insectes qui font leur régal. J’aperçois des moineaux, des grives, des mésanges, des merles et des rouges-gorges s'y percher. Une année, un groupe de pouillots l'a investi…Très drôle de les voir s'affairer dans les branches.

Lorsque les pommes tombent, les grives se régalent. Une année, les pommes avaient dû déjà fermenter, une grive marchait bizarrement, je me demandais ce qui lui arrivait… Elle devait probablement être pompette !

Le soir, on entend les chouettes et les hiboux et on voit tournoyer des couples de buses. Je suis très oiseaux…

 

Aux beaux jours, fenêtre ouverte, je peux entendre le bruit de l'eau du petit ruisseau à côté. Il y a une source qui borde le jardin, c’est apaisant, d’autant qu’il y a une petite chute à l’entrée du jardin. Petits, mes enfants allaient y chercher des petits poissons, et puis l’été, ça permet de se rafraîchir les pieds ! C'est un peu la campagne en ville...

 

De chez moi, j’entends aussi les enfants de l’école Carnot. Je vois la cheminée de l’école de musique. Mon voisin a un grand terrain et dès le mois d’avril, il y fait paître ses moutons et parfois ses poules.

Du côté Est, je vois les immeubles Saint Léonard et le bois au-dessus. De chaque côté d’ailleurs, je vois le bois : l’un qui monte vers la Trinité et l’autre vers le centre aéré, j’aime savoir que la forêt est proche.

 

 

 

Marie-Annick, le 8 janvier 2022, 14h00 – Rue Goubermoulins

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