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"Regarder par la fenêtre, c'est penser à autre chose."

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Je suis en appartement, en rez-de-chaussée et j’ai cette vue très agréable sur ma terrasse. Mon premier regard le matin, c’est ma fenêtre de cuisine, j’ouvre les volets et je jette un œil. J’en ai besoin pour me sentir bien, je prépare mon petit-déjeuner et les moineaux multicolores m’accompagnent pendant ce moment-là. On m’a découvert une maladie, ce qui m’oblige à rester chez moi et il me faut être patiente parce que, malgré tout, la vie continue. Regarder par la fenêtre, c’est penser à autre chose.
La lumière est fabuleuse, surtout lorsque le soleil revient : la clarté, le jaune des buissons, ça fait un lien avec l’extérieur, sentir le vent, voir les arbres bouger, les buissons frémir.

Je prends le petit-déjeuner devant cette fenêtre.

C’est aussi là que je prépare les petits gâteaux, les goûters ou les repas pour ceux que j’aime... c’est important. Et puis quand elle est ouverte, c’est aussi de là que je sens les bonnes odeurs de nourriture de chez mes voisins ! C’est aussi ça les fenêtres !

 

Sur le rebord de ma fenêtre, j’ai ce petit bouddha qui veille sur le jardin. J’ai aussi des plantes grasses que j’aime beaucoup. Enfant, j’habitais au Clairval avec mes parents, ma mère adorait les plantes, c’est elle qui m’a transmis cet amour et comment s’en occuper. Il y en avait un peu partout, sur le balcon, dans l’appartement. J’ai commencé le fleurissement de ma terrasse avec les premières tulipes, bientôt ce seront les impatiens. Je ne pourrais pas vivre sans plante, j’ai par exemple ce très beau papyrus sur la terrasse, c’est une institutrice de l’école où je travaille qui m’a donné une bouture et maintenant, c’est moi qui peux faire des boutures pour les personnes qui me le demandent. Sur la terrasse, je prends un café, je lis un livre, je prends mon temps, je mets mon chapeau de soleil et ça me fait du bien.

Derrière les buissons, il y a un petit passage, c’est par là que les gens viennent de la Vallée pour aller en ville. C’est aussi là-bas qu’ont vécu mes parents lorsqu’ils étaient enfants. Moi, j’allais à l’école Carnot avec mes sœurs, j’y ai beaucoup de souvenirs, comme beaucoup de gens qui habitaient la Vallée.

J’entends les voitures, la sonnerie du collège, mais ça ne me gêne pas, au contraire, c’est vivant le bruit !

De ma fenêtre, je vois aussi le lycée de mon fils et le collège. J’ai toujours vécu à Lillebonne, j’aime bien ma ville. Bien sûr elle change, mais il faut accepter cette modernisation.

 

 

 

Corinne, le 18 mars 2022 à 10h00 - rue du Lin.

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