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"Je peux bien rester une heure à regarder, je cherche surtout des connaissances."

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C’est la fenêtre de la pièce à vivre, j’ai un T2. C’est la salle-cuisine en quelque sorte.

Je suis au 2ème étage. Ça va faire 2 ans que je suis ici, avant j’avais une maison rue d’Alincourt,

Ici, j’ai tout de suite aimé, c’est en plein centre-ville, il y a le marché, le boucher, le charcutier, le boulanger, le marchand de journaux… C’était un vrai soulagement que de déménager et de me rapprocher de toutes les facilités.

 

Je bois mon petit chocolat au lait, mon petit croissant le matin… et je regarde.

J’aime bien cette vue, ça me rappelle mon travail : j’ai travaillé au centre culturel, dont on aperçoit le parking et au fond les gradins de la salle Coubertin.

Maintenant je suis en retraite, travailler ne me manque pas, mais voir mes camarades, ça oui ! Ça me manque. J’ai été 22 ans à la mairie !

 

Je me souviens à Juliobona avoir vu des spectacles. Un jour, des Russes sont venus, c’était un ballet. On avait mangé tous ensemble. Les Russes sont très obéissants… quand le chef se levait, tout le monde se levait, c’est l’ordre ! Ça m’avait vraiment étonnée !

Je continue à aller à la médiathèque, ils font des livres pour les personnes qui ont du mal à voir, avec des gros caractères, ça me va bien.

 

Souvent, je me mets à ma fenêtre et je regarde les gens passer. Je m’y mets à l’heure du marché, le mercredi matin ou parfois après manger. Je m’y mets aussi après le repas du soir, ma fenêtre est toujours ouverte ! Ça permet de mieux voir tout ce qui se passe dehors.

Ça arrive souvent que les gens s’arrêtent en bas de chez moi, ce sont des personnes que je connais : comme j’étais secrétaire syndicale, je connais plein de monde… ça permet de discuter un peu...
 

C’est l’été que je préfère ici, le soleil rentre chez moi. J’ai trois fenêtres sur la façade, mais c’est toujours à celle-là que je me mets, c’est plus facile, il n’y a pas de meuble… Je peux bien rester une heure à regarder, je cherche surtout des connaissances. C’est juste dommage qu’il n’y ait pas de balcon, parce que j’aimerais bien mettre un petit fauteuil, je pourrais encore plus profiter du soleil et discuter avec les gens.

 

Je vois le bois, mais j’aime bien le regarder de loin... Je crois que j’aurais un peu peur d’y aller… Et plus jeune, je n’avais pas le temps ; mais c’est bien aussi de voir les choses de loin, ça me suffit.

 

Colette, le 18 janvier 2022, 16h00 - Rue Maréchal Delattre de Tassigny

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