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"Mon lieu de rêvasserie"

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J’habite dans la Vallée, je cherchais un logement de plein pied, et j’ai découvert cette petite maison qui ne l’est pas mais qui m’a tout de suite séduite.

Il y a depuis longtemps une petite activité industrielle ici. Et la maison date de l’époque où les patrons construisaient des logements pour leurs salariés, des maisons en briques, mitoyennes…

Avec mes voisins, on a tous à peu près la même surface, il y a une unité et en même temps chacun personnalise à sa manière…

Derrière les jardins, il y a un grand champ de 5 ou 6 hectares. Y paissent de magnifiques bœufs, parfois des chevaux. J’ai une passion pour les chevaux, quand ils sont là, je passe mon temps à les observer. Il y a 3 ans, il y avait 3 poulains, un vrai bonheur ! Derrière, c’est la forêt, fréquemment, on y voit du gibier…

 

Quand on est en centre-ville, on ne s’imagine pas pouvoir avoir de si belles images devant les yeux, tous les jours différentes, même quand le ciel est gris anthracite c’est splendide.

 

Au fond des parcelles, des cabanes ont été installées au fil du temps par les voisins, ils y font des dînettes avec enfants et petits-enfants… Ce quartier est très convivial, on a vraiment senti pendant le confinement la confirmation d’une grande solidarité, on se donne des coups de main, il y a toujours quelqu’un qui a un œil sur la maison de l’autre.

 

Cette vue est prise depuis le velux de ma chambre. J’aperçois mon jardin. J’ai créé un chemin qui serpente vers la forêt, il y a une partie jardin sec, une autre jardin arboré, un petit coin jardin de curé. Je ne vois jamais le même jardin… C’est tantôt bleu, tantôt mauve ou rose.

Je me mets à la fenêtre le matin, en me lavant les dents… C’est presque un automatisme, je quitte la salle de bain pour aller regarder par la fenêtre, ça fait partir du rituel de la préparation.

C’est un moment de contemplation. Quand j’entretiens mon orchidée, je prends aussi un temps pour observer.
Lorsque je lis, allongée sur le lit, je regarde par la fenêtre, je vois le ciel et ses couleurs changeantes.

Cette vue, je la préfère le matin, au printemps lorsque la lumière est encore laiteuse. Je l’aime aussi l’été, lorsque les tons de la nature sont plus francs et que les fleurs éclatent de couleur.

Une fenêtre, c’est plus qu’une ouverture, c’est un accompagnement vers la rêvasserie. Une chambre c’est ça... le cerveau se met au repos.

Cette fenêtre, c’est mon lieu de rêvasserie

 

 

 

Evelyne, le 8 décembre 2021, 13h50 - Rue de la Libération.

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