"C’était incroyable d’avoir LE village du Père Noël tout à côté de chez moi ! "
J’habite sur les hauteurs de Lillebonne, une maison avec un grand terrain entouré d’arbres. C’est calme, plutôt silencieux et la vue est… particulière.
C’est la fenêtre du salon. Elle est orientée au sud, j’ai donc le soleil quand il est là. Mais c’est un autre paysage que j’ai plaisir à regarder.
Au printemps et en été, les arbres ne me permettent pas de voir très loin, mais lorsque les feuilles tombent, alors je découvre une vue que j’apprécie particulièrement la nuit.
Et là, je retourne en enfance…
Quand j’étais petit, je n’habitais pas là, mais j’avais une vue assez semblable. Mes parents m’expliquaient que ces lumières au loin, si nombreuses et tellement puissantes la nuit, c’était le village du Père Noël, un grand village avec des ateliers nombreux pour fabriquer les jouets de tous les enfants du monde. C’était incroyable d’avoir LE village du Père Noël tout à côté de chez moi !
La nuit, évidemment le village devait rester allumé parce que les lutins travaillaient dur pour nous !
Alors nous oubliions tout ce que nous aurions pu, par ailleurs, percevoir comme des nuisances, même les odeurs désagréables, les fumées étaient synonymes de cadeaux en cours de fabrication…
L’été nous y prêtions moins attention, les journées étant plus longues, alors nous ne nous étonnions pas que les lumières soient encore allumées le soir, lorsque la nuit tombait, nous étions déjà au lit ! Aucune inquiétude à avoir sur la fatigue des pauvres lutins !
J’ai transmis cette histoire poétique à mes enfants. Eux aussi ont cru que le Père Noël n’était qu’à quelques encablures de chez nous. Maintenant j’ai des petits enfants qui eux-mêmes sont bercés par ces illuminations de Noël…
Avoir cette histoire en tête et toute la magie qui en découle, me revoir enfant regarder par la fenêtre, impatient du réveillon, plein d’empathie pour les lutins, j’observe ce paysage avec plaisir et sympathie. Il fait partie de mon histoire.
Et puis en tournant un peu la tête, dès que les feuilles tombent, je vois l’Estuaire et le Pont de Tancarville et là, c’est synonyme de vacances… C’est passer « de l’autre côté de l’eau », de nouveaux paysages nous sont promis.
Régis, 9 décembre 2021, 18h04 – rue du Mesnil